Rouler à moto procure des sensations grisantes de liberté et de vitesse. Mais sans carrosserie pour vous protéger, vous êtes aussi bien plus vulnérable en cas d'accident. C'est pourquoi certains équipements sont rendus obligatoires par la loi, et d'autres sont fortement recommandés pour assurer votre sécurité. Faisons le point sur le sujet.
Le trio d'équipements obligatoires en toutes circonstances
Que vous soyez conducteur ou passager d'un deux-roues motorisé, trois accessoires sont obligatoires dès que vous enfourchez la moto :
Le casque homologué, votre meilleur allié contre les traumatismes crâniens
Le casque est obligatoire depuis 1973. Et pour cause : 54% des blessés en deux-roues souffrent de lésions à la tête. En protégeant votre cerveau, un casque aux normes et bien attaché peut vous sauver la vie en cas de choc.
Si vous roulez sans casque, vous risquez une amende de 135€ et un retrait de 3 points sur votre permis. Veillez à choisir un modèle homologué CE, NF ou ECE 22/05. Un bon casque doit être parfaitement ajusté, avec un champ de vision optimal et un système de ventilation efficace.
Les gants certifiés CE, une obligation depuis 2016
Jusqu'à récemment, les gants étaient seulement recommandés. Mais depuis novembre 2016, porter des gants certifiés CE est devenu obligatoire pour tous, conducteur comme passager. Objectif : limiter les traumatismes, plaies et brûlures aux mains et poignets en cas de chute. Les contrevenants encourent une amende de 68€ et le retrait d'1 point.
Optez pour des gants couvrants, résistants, avec des renforts aux articulations et des zones rétro-réfléchissantes. Plusieurs matières s'offrent à vous selon votre usage et votre budget : cuir, textile, kevlar, carbone...
Le gilet haute-visibilité, votre atout pour être vu
La loi impose depuis 2016 de porter un gilet fluorescent en cas d'arrêt d'urgence (panne, accident), notamment sur la bande d'arrêt d'autoroute. Vous devez donc avoir en permanence dans un rangement de la moto un gilet aux normes EN 471 ou EN 1150, de couleur fluo (jaune, orange, vert ou rose). Ne pas pouvoir le présenter immédiatement aux
forces de l'ordre vous expose à une amende de 11€. Et si vous circulez sans le porter lors d'un arrêt d'urgence, l'amende grimpe à 135€.
Même en roulant, porter un équipement avec des bandes réfléchissantes améliore grandement votre visibilité auprès des autres usagers. Un atout sécurité à ne pas négliger, surtout la nuit.
Des équipements vestimentaires pas obligatoires, mais hautement recommandés
Si le casque, les gants et le gilet fluo sont les seuls équipements imposés par le code de la route, d'autres accessoires sont indispensables pour rouler en sécurité et limiter la gravité des blessures en cas d'accident :
Le blouson, votre armure contre l'abrasion
Une veste spécialement conçue pour la moto vous protégera efficacement en cas de chute, grâce à sa résistance à l'abrasion et ses renforts aux épaules et aux coudes. Vous avez le choix entre le cuir, qui offre la meilleure résistance, et le textile, plus léger et abordable. L'essentiel est de choisir un blouson homologué CE, avec des coques de protection amovibles.
Le pantalon, pour protéger vos jambes
En moto, un simple jean ne suffit pas. Optez pour un pantalon en cuir, textile technique ou aramide, avec doublure thermique amovible et protections genoux/hanches. Associé au blouson, il couvrira l'intégralité de votre corps pour minimiser les brûlures et fractures. Les pantalons homologués CE offrent le plus haut niveau de protection.
Les chaussures montantes, essentielles pour vos chevilles
Trop souvent négligées, les chaussures dédiées à la moto sont pourtant cruciales. 1/3 des blessures touchent les membres inférieurs. Bottes, bottines ou baskets montantes, choisissez une paire montant au-dessus des malléoles, avec renfort pour maintenir la cheville, coque sur les orteils, semelle adhérente et protections latérales.
Les équipements techniques obligatoires sur la moto
Pour circuler en toute légalité, votre moto doit elle aussi répondre à certaines exigences techniques visant à assurer votre sécurité et celle des autres :
● Une plaque d'immatriculation réglementaire (210x130mm)
● Un éclairage complet (feu avant, arrière, clignotants, plaque)
● Un échappement homologué pour limiter le bruit
● 2 rétroviseurs
● Un avertisseur sonore homologué
● Un indicateur de vitesse et un compteur kilométrique
● Des pneus en bon état avec des rainures > 1mm de profondeur
● Un dispositif anti-parasite pour les plus de 125cm3
● 2 freins avant et arrière
● Une béquille
En l'absence d'un de ces éléments obligatoires, vous vous exposez en cas de contrôle à une contravention plus ou moins importante selon l'infraction.
Quelles sont les conséquences si je ne respecte pas les obligations légales en matière d'équipement moto ?
Si vous ne respectez pas les obligations légales en matière d'équipement moto, vous vous exposez à différentes sanctions selon les manquements constatés :
Sanctions liées à l'équipement du motard
Non-port du casque
Le défaut de casque constitue une contravention de 4e classe, passible d'une amende forfaitaire de 135€ (minorée à 90€ et majorée à 375€ en cas de non paiement dans les délais). S'y ajoute un retrait de 3 points sur votre permis.
Défaut de gants homologués
Rouler sans gants certifiés CE est sanctionné par une contravention de 3e classe, soit 68€ d'amende forfaitaire (minorée à 45€ et majorée à 180€). Cette infraction entraîne également le retrait d'1 point sur le permis de conduire.
Absence de gilet haute visibilité
Ne pas détenir un gilet à bord du deux-roues motorisé vous expose à une contravention de 1ère classe, soit 11€ d'amende forfaitaire. En revanche, si vous ne portez pas ce gilet lorsque vous êtes amené à vous arrêter en cas d'urgence, notamment sur la bande d'arrêt d'urgence, l'amende passe à 135€ (contravention de 4ème classe).
Sanctions liées aux équipements techniques de la moto
Rouler sur une moto non-conforme, c'est-à-dire ne respectant pas les obligations en termes d'éclairage, de plaque d'immatriculation, de rétroviseurs, d'échappement homologué, etc. constitue une infraction au code de la route.
Les sanctions varient selon la nature et la gravité des manquements, généralement des contraventions de 1ère à 4ème classe (de 11€ à 135€ d'amende). Des infractions plus graves comme la circulation avec un pot d'échappement non-homologué peuvent aller jusqu'à la confiscation du deux-roues.
En cas de contrôle routier, les forces de l'ordre peuvent aussi immobiliser votre véhicule s'ils le jugent dangereux, jusqu'à sa mise en conformité.
L'importance de se mettre en règle
Au-delà du risque de sanction, circuler sans les équipements obligatoires vous expose surtout à un risque accru d'accident grave. En effet, ces équipements répondent à des normes techniques précises visant à garantir votre sécurité.
Alors pour conduire votre deux-roues motorisé l'esprit tranquille, en toute légalité et sécurité, veillez à toujours avoir avec vous :
● Un casque attaché et homologué
● Des gants certifiés CE
● Un gilet haute-visibilité
Quelles sont les conséquences si je roule avec un pot d'échappement non-homologué ?
Rouler avec un pot d'échappement non-homologué est une infraction courante chez les motards, souvent motivés par l'envie d'améliorer les performances ou l'esthétique de leur deux-roues. Pourtant, outre les nuisances sonores générées, cette pratique illégale vous expose à des sanctions bien réelles.
Rappel de la réglementation
Selon le code de la route, tous les véhicules à moteur doivent être munis d'un dispositif d'échappement silencieux en bon état et conforme au type homologué par le constructeur.
Sont interdits :
La transformation du dispositif d'échappement d'origine ou le remplacement par un dispositif non homologué et l'utilisation d'un véhicule à moteur muni d'un dispositif d'échappement non-conforme (absence de silencieux, chicanes ou filtres).
Concrètement, le niveau sonore de votre échappement ne doit pas excéder les valeurs fixées lors de la réception du véhicule, généralement autour de 80 décibels pour les motos. Au delà, votre pot est considéré comme non-conforme.
Les sanctions encourues
Si vous vous faites contrôler avec un pot d'échappement trafiqué ou d'une trop forte sonorité, vous risquez une contravention de 4e classe, soit une amende forfaitaire de 135€.
Mais les forces de l'ordre peuvent également :
- Immobiliser votre véhicule jusqu'à sa mise en conformité Prononcer la confiscation de votre pot non-homologué
- Vous soumettre à une visite technique périodique de votre moto
- En cas de récidive, l'amende peut grimper jusqu'à 750€. Des sanctions complémentaires sont aussi possibles : suspension du permis de conduire jusqu'à 3 ans, confiscation du véhicule, obligation d'effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière...
Quels sont les critères à prendre en compte pour choisir un bon casque de moto ?
Avant tout, privilégiez un casque homologué, répondant aux normes de sécurité en vigueur. Vérifiez qu'il arbore au moins l'un de ces labels d'homologation : ECE 22/05, ECE 22/06 pour l'Europe, NF pour la France, DOT ou Snell pour les USA. Ces normes garantissent que le casque a passé avec succès une batterie de tests (absorption des chocs, résistance à la perforation, efficacité du système de rétention...) et offre une protection optimale.
Ensuite, choisissez le type de casque adapté à votre pratique. Intégral, modulable, jet, transformable, cross/tout-terrain... À vous de définir le modèle correspondant le mieux à votre usage, qu'il soit routier, urbain, sportif ou polyvalent.
Autre point crucial : la taille. Un casque trop grand ou trop petit sera inconfortable et surtout inefficace en cas de choc. Mesurez votre tour de tête et comparez-le au guide des tailles du fabricant. Lors de l'essayage, vérifiez que le casque ne bouge pas, que les rembourrages épousent parfaitement votre visage sans créer de point de pression.
Au-delà de la sécurité, votre casque doit aussi être confortable, même après plusieurs heures de route. Optez pour un modèle bien ventilé, peu bruyant, offrant un large champ de vision. Appréciez la présence d'options comme un écran solaire interne, un système anti-buée ou encore des rembourrages démontables et lavables pour une meilleure hygiène.
Enfin, définissez votre budget. Si un casque offrant une protection optimale représente un certain investissement (comptez 200€ minimum), ce n'est pas le moment de lésiner sur la qualité, car c'est votre santé qui est en jeu. Néanmoins, au-delà d'un certain prix, vous payez surtout les options de confort ou la marque. L'essentiel est de comparer les caractéristiques techniques des différents modèles dans votre budget pour dénicher le meilleur rapport qualité/prix.
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